J’ai eu l’occasion de passer du temps parmi les Torajas. Contrairement à d’autres cultures. Les personnes ne meurent pas. Elles deviennent de grandes endormies. Qui sont momifiées et vivent avec leur famille, jusqu’à ce qu’une date soit trouvée pour l’enterrement. Lors de l’enterrement des buffles seront sacrifiés, et accompagneront la personne défunte dans l’autre monde, et la viande sera partagée entre tous. C’est un moment de fête. Le don et le contre don de buffles est au cœur de la société. On reconnait l’architecture Toraja à la forme particulière des toits, certains pensent que c’est un souvenir de la forme de bateaux qui leur aurait permis de venir s’installer dans cette île indonésienne il y a bien longtemps. Il y a quelques temps, ce peuple animiste, s’est converti au christianisme, faisant un syncrétisme, considérant les 3 jours au tombeau du Christ, de la même manière que leur phase de grand endormi avant de se relever et de poursuivre dans l’au delà son voyage.
Cette culture, vivante, m’a permis de m’interroger sur l’évolution de notre propre culture et notamment sur la place de nos morts dans nos vies et dans la société.